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Décès au centre d'appel de Cherbourg : La CPAM reconnaît le suicide comme accident de travail.

3 Mars 2014 , Rédigé par Sylvie Duval

Décès au centre d'appel  de Cherbourg : La CPAM reconnaît le suicide comme accident de travail.

Le but de ce blog est de faire connaître les souffrances que Thierry a connu au travail et qui l'ont poussé à la mort le 4 mars 2013.

Thierry a écrit un livre, tenu comme un journal, décrivant sa descente aux enfers en quelques mois, "Mémoires d'un hotliner chez AREVA";

Le 15 octobre 2013, la CPAM de la Manche a reconnu que le suicide de Thierry « résulte des problèmes qu’il a rencontrés dans le cadre de son travail, et est donc bien survenu par le fait du travail ».

Vous pouvez lire le livre de Thierry en cliquant sur le premier lien ci-dessous.

Trop de silence, il faut en parler pour éviter que ce drame recommence !

Retrouvez ci-dessous articles, interview et communiqué de presse.

Mémoires de Thierry,expliquant ses conditions de travail au centre d'appels informatique d'Areva

Articles de la presse locale du 04 mars 2014

Communiqué de presse de la CGT Euriware du 04 mars 2014

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D
Je ne sais pas si vous lirez ce message vu la date mais je tente quand même. J'étais censé travailler chez proservia mais je crois que grâce à vous je viens d'éviter une grave erreur. Déjà que je ne sentais que moyennement cette boite et que le métier ne me tentait vraiment pas, apprendre ça a fait pencher la balance (j'étais parti pour dire oui vu la conjoncture actuelle). Alors je voulais juste vous remercier d'avoir eu le courage de dénoncer ce genre d'abus.
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S
Merci, j'ai voulu que le plus de personnes sachent ce qu'il se passe derrière cette entreprise qui travaille pour Euriware et Aréva. ce sont des boites bien connues sur Cherbourg et qu'il ne faut pas toucher. Je l'ai surtout fait pour améliorer les conditions de travail des employés pour éviter que d'autre drame comme celui de mon mari se reproduisent. Mon mari est décédé mais il faut savoir que d'autres personnes ont fait de grave dépression, même jusqu'au tentative de suicide, sans compter toutes les démissions car les employés n'en pouvaient plus. Merci à vous d'avoir lu l'histoire de mon mari.
S
Vous pouvez me laisser un message, ou me demander des informations complémentaires pour les souffrances de mon mari, ou si vous voulez en discuter, je prendrais le temps de vous répondre.<br /> Merci à vous tous pour votre aide.<br /> Sylvie
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S
Bonjour,<br /> j'ai vécu aussi une situation de burn out et de harcèlement au travail. J'en ai bcp souffert et aussi morbide et triste que cela puisse paraître, dans mon plus intime, je crois bien que l'appel terrible d'en finir est un murmure fou que toutes les personnes dans ces situations ont entendu au creux de leur tête devenue vide, vide de vie, vide d'espoir, vide de dignité... c'est ici pour moi la plus grande des perversion de ces situations : nous détourner de ce qui compte vraiment dans la vie, croire qu'on est &quot;fini&quot; parce que le travail est devenu la place centrale de notre devenir... avec du recul c'est fou, oui, cet envahissement mental... mais tout ça est terriblement intriqué : travail, identité, dignité, relations sociales, relations de travail, modèle aux enfants, rôle social, peur du chômage,...<br /> je ne sais pas si mon témoignage peut vous apporter quoique ce soit, mais je suis passée aussi si près de cette fin que je me sens proche des personnes qui l'ont fait, et aussi évidemment de leur famille qui ont survécu...<br /> Bref, j'ai réussi à garder la tête hors de l'eau en créant une association et me lançant de toute mon âme et avec les forces que j'ai encore dans un projet d'aide aux personnes qui subissent ces situations, ainsi qu'à leurs proches (les aidants).<br /> Je suis ouverte à toutes les collaborations (témoignages, avis, conseils) pour faire avancer mon travail, et surtout, grâce à toutes les personnes qui auront bien voulu participer, proposer une aide utile.<br /> si vous le souhaitez, si vous le voulez bien, j'aimerais avec vous avancer sur ce projet d'aide aux aidants. <br /> A bientôt j'espère.<br /> Sabrina<br /> www. Interlignes.fr
S
Les communications au sein d'Areva sont bloquées à un certain niveau pour éviter que ça se sachent, c'est pour cela que ce blog a été ouvert et que les gens puissent savoir ce qui se passent, et si ça ne peut se faire par internet et bien il faut le dire de bouche à oreilles. Cette souffrance a été dit pour les supérieurs que cela venaient des problèmes personnels,mais tout ce qui intéressent c'est le taux de décrochage et non la santé des employés. Je me bats avec certaines personnes justement pour améliorer ses conditions de travail. Si c'est possible j'aurais bien voulu en savoir plus sur les 4 accidents mortels liés au travail mais peut-être pas sur le blog.<br /> Si vous pouvez parlez en autour de vous et donnez l'adresse du blog, à plusieurs nous pourrons peut-être arriver à faire quelque chose pour éviter ces drames.
R
On peut ajouter qu'au sein d'AREVA, pas de communication sur cet évènement. Je suis arrivé sur votre blog car nous avons tous reçu une communication interne sur les accidents liés au travail. Cela fait partie d'un des chevaux de bataille de la direction : &quot;4 accidents mortels liés au travail (sous-traitant), ce n’est pas acceptable&quot;.<br /> Finalement, ces statistiques m'ont permis de m'intéresser à la question, mais je m'interrroge : Pourquoi aussi peu de communication sur ce sujet ?<br /> Comment une telle souffrance a-t-elle pu être dissimulée ? Comment est-il possible d'aller jusqu'au suicide sans que personne ne puisse l'empêcher ? Cela me semble inconcevable. Puisse les personnes qui partagent les responsabilités réfléchir à des solutions. Des vraies.
S
Merci et tout ce que j'espère c'est vraiment de pouvoir améliorer ses conditions de travail pour éviter d'autres drames comme celui de mon mari et du mal être envers les employés, dépressions, stress, angoisses qui peut conduire tout le monde à un geste irréparable et briser des familles.<br /> Tout ceci ne ramènera pas mon mari mais peut sauver des vies, s'il vous plait faites circuler, partager.
R
Un an... Que dire. Les dysfonctionnements de notre société sont acceptés par la plupart. <br /> La faute de votre mari a été de faire front et le système l'a broyé. Il est peut-être un des seuls à partir la tête haute. Bien piètre consolation.<br /> Nous en portons tous la culpabilité. Je travaille chez AREVA et en suis fier parfois, honteux souvent.<br /> Je suis de tout coeur avec vous.
G
Monde de merde
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S
Bien parler
G
le silence, ça va un moment , heureusement qu'il y a des gens pour sortir du lot et oser affronter la réaliter ; si cela sert à faire cesser toutes ces injustices et ces pertes humaines , tous ces efforts seront alors récompensés en sauvant des vies et que justice soit faite ;
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M
il faut que ça soit diffusé le plus possible
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